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Cinquième
partie
LES RELATIONS
HUMAINES
Juger les autres
Plus quelqu'un est ignorant, plus facilement il juge toutes les
choses qu'il ne connaît pas et qu'il est incapable de comprendre.
Je veux que la paix entre dans votre tête, et aussi la sagesse
tranquille et patiente qui vous empêchera de former hâtivement
des jugements inconsidérés.
Il vaut toujours mieux garder un mental tranquille et s'abstenir
de tirer des conclusions hâtives avant d'avoir les informations
nécessaires.
12 avril 1932
Dis à ton vital de ne pas juger sur les apparences et de collaborer.
À la longue tout finit par s'arranger.
Vous avez eu tort d'être troublée ; cela prouve que la suspicion
était dans votre pensée et votre cœur. Et si l'on est parfaitement
pur soi-même, on ne peut pas avoir de suspicion. Le mental est
incapable de savoir ; il juge sur les apparences et non pas même
sur leur totalité, mais sur ce qu'il peut en percevoir ; et son jugement est forcément faux. C'est seulement la conscience de vérité
qui peut connaître la vérité, et jamais elle ne soupçonne ni ne
juge.
14 novembre 1952
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Avant de déclarer qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans les
autres ou dans les circonstances, soyez tout à fait sûr que votre
jugement est correct — et quel jugement est correct aussi
longtemps que l'on vit dans la conscience ordinaire basée sur
l'ignorance et remplie par le mensonge ?
Seule la Conscience de Vérité peut juger. Mieux vaut donc, en
toutes circonstances, laisser le jugement au Divin.
Chaque fois qu'un individu n'est pas exactement conforme au
schéma habituel, si toutes ses parties, toutes ses activités ne sont
pas dans un équilibre ordinaire, si quelques facultés sont plus ou
moins absentes alors que d'autres sont exagérément présentes,
l'habitude courante et facile est de le déclarer "anormal" et de
ne plus s'en occuper après cette condamnation hâtive. Quand ce
jugement sommaire est émis par quelqu'un qui est investi d'un
pouvoir, les conséquences peuvent être désastreuses. Ces gens
devraient savoir ce qu'est la vraie compassion ; alors ils agiraient
différemment.
La première nécessité est de s'abstenir de penser à quiconque
avec mépris. Quand nous rencontrons quelqu'un, nos pensées
critiques lui donnent pour ainsi dire un coup sur le nez qui
naturellement suscite en lui une révolte. C'est notre formation
mentale qui agit comme un miroir déformant pour cette personne ; alors on deviendrait bizarre même si on ne l'était pas.
Pourquoi les gens ne peuvent-ils pas retirer de leur tête cette idée
que celui-ci ou celui-là n'est pas normal ? Selon quel critère
jugent-ils ? Qui est vraiment normal ? Je puis vous dire que personne n'est normal parce qu'être normal, c'est être divin.
L'homme a un pied dans l'animalité et un autre dans l'humanité. En même temps, il est candidat à la divinité. Sa condition
n'est pas agréable. Les vrais animaux s'en tirent mieux. Et il y a
aussi davantage d'harmonie entre eux. Ils ne se disputent pas comme les êtres
humains.
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Ils ne se donnent pas de grands airs, ils
ne considèrent pas que certains sont inférieurs en les tenant à
distance.
On doit regarder ses semblables avec sympathie et apprendre
à collaborer avec eux, les former et les aider au lieu d'ironiser sur
ce qui ne paraît pas à la hauteur.
Même si quelqu'un a une déficience, est hypersensible et égocentrique, vous ne pouvez pas espérer l'améliorer par des mesures
sommaires de contrainte ou d'expulsion. N'essayez pas d'imposer votre ego au sien, en vous conduisant de la même façon.
Guidez-le avec douceur et compréhension selon les voies de sa
propre nature. Voyez si vous pouvez le placer là où il pourra
travailler sans entrer en conflit avec d'autres.
Si ceux qui sont en position dominante se gonflent de leur
importance, ils perturbent le vrai travail. Quelles que soient leurs
capacités, leur réussite n'est pas le vrai but.
Mais ce n'est pas toujours parce qu'ils manquent de bonne
volonté. Ils se font des idées fausses sur ce qu'il convient de faire.
S'ils devenaient plus conscients du dessein divin, ils réussiraient
sûrement à le mettre en œuvre.
En même temps que notre perfection, croît en nous une
compréhension généreuse des autres.
18 juillet 1954
Ne vous préoccupez pas de ce que font les autres, je ne vous
le répéterai jamais assez. Ne jugez pas, ne critiquez pas, ne
comparez pas. Ce n'est pas votre responsabilité.
1957
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Vous n'avez pas le droit de juger un homme à moins d'être
capable de faire ce qu'il fait mieux que lui.
27 juin 1964
Et quel est le critère de jugement de X. ? Est-il devenu divin ?
Seul le Divin connaît la vraie valeur de chacun.
25 juillet 1971
Elle a gravi trop récemment les hauteurs de la pureté pour juger
et critiquer avec une sévérité injustifiée un frère aîné qui a
toujours été bon pour elle.
Soyez sévère avec vous-même avant d'être sévère avec les autres.
Ne faites pas attention à la stupidité des autres, faites attention à
la vôtre.
Il vaudrait mieux que le mental ne se mêle pas non plus des
affaires des autres, et mieux encore que le vital n'y prenne aucun
intérêt.
Pour votre gouverne, je vous suggérerais de ne pas vous mêler à
l'avenir de ce qui ne vous regarde pas. Si X. est encore là, c'est
parce que j'ai choisi de la garder près de moi.
C'est l'une des plus grandes vertus — ne pas mettre son nez dans
les affaires des autres.†
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